Voici l’entretien de l’entreprise Smurfit Kappa qui parle de ses expériences d’utilisation de Braincube depuis plus de 10 ans.
À quelle étape de la production utilisez-vous Braincube ?
L’emballage est au cœur des activités de Smurfit Kappa. Nous avons 370 usines dans le monde et beaucoup d’entre elles produisent du carton. En fait, si vous examinez la structure de l’entreprise, nous avons d’une part, des usines de recyclage et, d’autre part, des activités d’exploitation forestière.
Ces deux composantes sont nécessaires à la fabrication du papier : qu’il s’agisse de papier recyclé, qui représente 75 % des emballages en Europe, ou de papier à base de fibres vierges, c’est-à-dire directement à partir de bois. Une fois le papier produit en usines, les usines de carton superposent le papier pour fabriquer du carton. Smurfit opère tout au long de cette chaîne entièrement intégrée et, pour l’instant, Braincube est utilisé du côté de la fabrication du papier fibre vierge et du papier kraft.
Comment et pourquoi avez-vous commencé à utiliser Braincube ?
Lorsque nous avons découvert Braincube pour la première fois en 2008, c’était dans le but d’optimiser notre production. À l’époque, Braincube offrait un produit embryonnaire par rapport à ce qui existe actuellement, mais il s’agissait d’un embryon déjà très évolué.
Notre préoccupation était la suivante : l’une de nos machines à papier était très compliquée à installer. Ce type de machine est très onéreux et cela coûte cher de mettre un nouveau site sur pied. Étant donné que les machines fonctionnent en continu, toute modification, aussi minime soit-elle, coûte de l’argent (changement de vitesse, pannes, arrêts, etc.).
Une usine de papier est un agrégat de coûts fixes et pour répondre à ces coûts fixes, vous devez produire une très grande quantité de papier, sinon vous perdez de l’argent ! Ainsi, lorsqu’une machine est installée, et par nature, l’installation d’une machine est compliquée, tout l’enjeu réside dans le fait de limiter autant que possible toute perturbation.
Les fondateurs de Braincube, Hélène Olphe Gaillard, Sylvain Rubat du Mérac et Laurent Laporte, nous ont dit : « Nous avons un produit dont le postulat de base est de vous aider en prenant un grand nombre de variables multipliées par une très grande quantité de données enregistrées. Et grâce à cette gigantesque base de données, nous vous aiderons à identifier les domaines où les choses fonctionnent le mieux et à les reconfigurer en tant qu’ensemble de règles que vos opérateurs pourront facilement appliquer. » Leur concept nous a donc convaincus et nous avons décidé de voir comment cela fonctionnait.
Cette première collaboration a-t-elle été utile à Smurfit Kappa dès le départ ?
Oui, cela nous a permis d’identifier toute une série de problèmes, probablement plus rapidement que si nous n’avions pas utilisé Braincube. Cela nous a permis de progresser plus vite. Nous avons donc transformé le processus d’installation lent et compliqué en un processus beaucoup plus efficace. Nous avons d’ailleurs installé une machine à Townsend Hook, dans le Kent, en Angleterre, où nous appliquons le même principe. Braincube est en cours de déploiement dans cette usine.
Quels autres avantages avez-vous ensuite découverts avec Braincube ?
Nous avons pu constater l’efficacité de Braincube pour résoudre un problème important. Nous nous sommes donc demandé ce qui se passerait si nous l’utilisons pour améliorer des usines déjà très efficaces afin d’optimiser un processus qui fonctionne juste un peu en dessous de sa capacité. Et il s’est avéré que cet outil réservait bien d’autres avantages.
Avez-vous un exemple précis ?
Prenons l’exemple d’une machine qui fabrique du papier dans un grammage particulier. Nous avions constaté qu’avec ce grammage, le risque de pannes était beaucoup plus élevé qu’avec les autres grammages. Nous avons effectué notre propre analyse et avons pu établir un ensemble de domaines dans lesquels nous ne pouvions pas agir. Et savoir où il est impossible d’agir est tout aussi intéressant, car cela peut, en soi, nous indiquer où un investissement doit être fait.
Et il s’agissait de régler des problèmes structurels que nous n’avions pas nécessairement identifiés et dont nous n’avions pas bien compris l’importance. Ainsi, Braincube peut devenir un mode de fonctionnement et un outil de pilotage de lignes.
Diriez-vous que, depuis 2008, Smurfit est globalement satisfaite de son logiciel ?
Chaque fois qu’une équipe a voulu utiliser Braincube sur une usine pour résoudre une série de problèmes précis, nous avons toujours eu des résultats. Et ces résultats nous rassurent en termes de retour sur investissement. Braincube est un outil qui tient ses promesses car son coût n’est rien comparé à toutes les améliorations qu’il apporte.
Et qu’en est-il des équipes sur site ?
Ce qui est formidable avec Braincube, c’est qu’il s’agit d’un outil mathématique. Et comme les fabricants de papier détestent être remis en question dans leur domaine d’expertise, avec Braincube, ils se sentent en confiance. Nous leur proposons un outil qui leur permet de se pencher sur les problèmes qu’ils ont intuitivement identifiés.
Ce n’est pas du tout la même chose qu’avec un consultant externe qui vient et qui leur explique comment ils doivent fabriquer leur papier. Avec un consultant, le taux d’adhésion est nul ou presque nul, tandis qu’avec la solution Braincube, il est très élevé car elle n’essaie pas de supplanter l’aspect humain.
Chez Smurfit Kappa, nous disposons d’une véritable base de connaissances sur la fabrication du papier, et l’utilisation de Braincube est suffisamment attrayante pour inciter les gens à utiliser davantage les appareils connectés. Il s’agit donc d’un outil très motivant. Il favorise l’intérêt des employés parce qu’ils sont de plus en plus impliqués dans l’analyse, ce qui leur permet d’étendre leurs compétences à d’autres domaines.
Pourriez-vous nous en dire un peu plus sur la formation du personnel à l’utilisation de Braincube ?
Un membre de l’équipe Braincube vient chez nous. La phase initiale consiste à organiser un atelier au cours duquel nous identifions la base de données sur laquelle nous allons travailler. Ces données sont ensuite entrées dans le logiciel et à partir de là, nous commençons à former le personnel à l’utilisation de l’outil. Les données sont saisies lors d’une phase de test puis nous commençons à restaurer les informations. C’est là que la véritable formation commence !
Le personnel est formé aux fonctions de l’outil et à l’interprétation des résultats obtenus. Enfin, la phase de déploiement sur site commence en appliquant les règles déterminées tout au long du processus. Nos propres experts sont en contact régulier avec l’éditeur du logiciel pour lui indiquer ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas, ainsi que ce qui doit être amélioré pour développer le produit. En tant qu’entreprise, ils écoutent vraiment. Je crois qu’ils ont donc vraiment pu améliorer les fonctionnalités de Braincube. Braincube offre quelque chose que peu d’entreprises proposent et qui contribue au quotidien de notre réussite.
Comment utiliserez-vous Braincube à l’avenir ?
Nous travaillons actuellement sur un projet de mise en réseau de toutes nos usines afin de vraiment nous concentrer sur des spécificités et essayer d’identifier les pratiques qui sont transférables d’une usine à l’autre.
Nous aimerions savoir quelles fonctionnalités opérationnelles produisent des résultats positifs sur un site et si elles peuvent être facilement adaptées à d’autres. D’après notre expérience, Braincube pourrait devenir un outil de référence de qualité, un outil qui nous permettra d’atteindre des performances optimales sur chaque ligne.